
Avez-vous déjà ressenti la sensation d’une soif intense ?
Peut-être vous avez pratiqué du sport pendant une journée bien ensoleillée, ou vous vous êtes trop occupée à une tâche que vous oubliez de boire ? Vous vous sentez plutôt bien, jusqu’au moment où vous réalisez qu’il y a quelque chose qui ne va plus. Vous avez la gorge sèche, vous vous êtes trempées de sueur, peut-être vous avez même des maux de têtes.
Vous commencez à vous interroger sur tout ce qui ne va pas. Ai-je faim ? Suis-je trop fatiguée ? Ai-je trop travaillé ? Quand est-ce que j’ai bu la dernière fois ? Et là vous réalisez que le manque de votre corps devient trop pressant. Il ne veut plus être ignoré. Rien ne vous satisfera, tant que vous n’ayez pas bu.
Vous courez vers la cuisine, remplissez un verre et avalez son contenu d’une seule gorgée. Peut-être vous remplissez deux ou trois fois le verre, jusqu’à ce que votre ventre vous annonce que vous êtes satisfaite. Ahhh.
Toute cette discussion sur l’eau me donne envie de boire.
Il est facile pour nous de comprendre cette soif. Elle est tout à fait naturelle, et heureusement. Je suis si oublieuse, que si cela dépendait trop de moi, je serai souvent en détresse physiquement.
Imaginons un autre scénario. Vous vous levez le matin, et vous commencez votre journée, sans beaucoup d’enthousiasme. Vous accomplissez vos tâches quotidiennes, mais sans plus. Vous prenez peut-être un petit plaisir de vous sentir utile ou accomplie, mais cela fait longtemps que vous n’ayez pas ressentie une véritable joie dans votre vie. Vous manquez de l’énergie pour accomplir même les activités les plus normales de votre quotidien. Vous soupirez souvent en se posant la question, « N’y a-t-il pas plus à la vie que cela ? »
Dans le passé, votre vie vous engageait, vous passionnait. Maintenant, la vie vous semble plutôt gris, sans goût. Vous lisez votre Bible, mais rien ne vous saute plus aux yeux comme auparavant. Vous allez à l’église mais en sortant vos fardeaux semblent toujours aussi pesants qu’avant. Vous vous examinez pour voir s’il y a du péché non-confessé dans votre vie, mais il n’y a rien qui vous vient à l’esprit.
Quand quelqu’un vous demande ce qui ne va pas, vous ne savez pas comment répondre. Vous vous dites, « Je suis juste fatiguée. Il faut que je me ressaisisse. Cela ira mieux, demain ou dans quelques semaines… » Et vous repoussez cette sensation de vide, de sècheresse, jusqu’au moment où vous n’en pouvez plus. Il y a un problème dans votre vie, mais cela fait si longtemps que vous vivez « à vide, » que vous ne savez plus vous remplir de nouveau.
Si cela est votre cas aujourd’hui, vous n’êtes pas seule. Nous avons toutes à un moment donné ressenties les effets d’une âme desséchée. Tout comme la soif physique, la soif spirituelle vient à tous les êtres qui vivent sur la terre. C’est cette soif qui nous pousse à nous désaltérer en recherchant une source de rafraichissement non pour notre corps mais pour notre âme languissante.
Par où commencer ? Commençons avec quelques sources qui ne vont pas étancher notre soif.
Ce n’est pas en faisant plus d’activité. Physiquement, si nous faisons plus d’activité, nous n’allons pas satisfaire notre soif, mais le cas contraire se produira : plus on agit, plus on aura soif. Souvent, quand j’ai l’âme assoiffée, je me dis que le remède se trouve en faisant plus de bonnes œuvres, plus de service envers mes proches. Mais si je suis déjà « à vide » dans ma vie, plus d’activité ne va pas me remplir. Je serai plus fatiguée physiquement et spirituellement, mais pas plus satisfaite avec ma vie.
Ce n’est pas en attendant « un autre moment » dans ma vie. Les circonstances de ma vie changeront toujours, mais quand je suis « à sec, » ce ne sont pas en me mettant dans d’autres circonstances où je vais apaiser ma soif spirituelle. Souvent on se dit, « Quand les enfants seront plus grands, ça irait mieux. Quand ma situation actuelle change, j’aurai plus de temps à lire la Bible ou prier, et je me sentirai mieux. » Tout comme notre soif physique, attendre ne fait qu’empirer notre désir de boire. On ne sera pas apaisé tant qu’on ne boit pas.
Ce n’est pas non plus en ignorant notre soif spirituelle. Peut-être il s’agit d’une fatigue physique, d’une crise hormonale ou une saison de vie plus chargée que d’autres, quand nous ressentons une sécheresse dans notre âme. Mais si après une bonne nuit de repos, après avoir pris soin de nous physiquement ou avec un peu de recul sur les circonstances de notre vie, si nous ressentons toujours cette sècheresse de l’âme, ce ne sont pas les remèdes qu’ils nous faillaient.
Quand nous avons soif physiquement, notre seule solution, c’est boire. Quand nous sommes assoiffées spirituellement, notre seule solution, c’est de nous remplir avec l’eau vive de Jésus, la Parole de Dieu, la seule source de rafraichissement pour nos âmes en détresse.
Si vous êtes à sec dans votre vie aujourd’hui, je voudrais vous inviter…à boire.
Recherchons d’abord la bonne source d’eau. Nous sommes inondées de personnes qui nous promettent des solutions à nos vies. Sur les réseaux sociaux, les influenceurs veulent nous vendre des potions magiques qui guériront tous les désirs, tout en avalant le temps qui nous passons à surfer leurs sites. Sans parler des livres, publicités, podcasts, émissions télés qui promettent surtout à nous les femmes les meilleures vies, si seulement on les écoute.
Dans le livre de Jérémie, Dieu nous a averti contre ces « fausses sources » dans nos vies.
Car mon peuple a commis un double péché : Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l’eau. (Jérémie 2 :13)
Des citernes dans la Bible représentaient pour le peuple de Dieu, ce que nos robinets de cuisine font pour nous. C’étaient leurs sources principales pour avoir de l’eau dans un lieu bien aride. Imaginons une soif intense d’été, où la seule source d’eau dont nous disposons est notre robinet de cuisine. Nous tendons le verre dans l’espoir de le remplir, mais quand nous ouvrons le robinet, il n’y a rien qui sort. Pire encore, au lieu de l’eau pure qui sort, nous nous retrouvons avec un verre rempli d’une boue tellement sale, puante et dégoutante que cela nous donne plus envie de vomir que d’en boire.
C’était l’état spirituel du peuple de Dieu à l’époque de Jérémie. Au lieu de venir à Dieu, qui voulait donner tout ce dont le peuple avait besoin pour leurs âmes, ils ont rejeté Dieu pour trouver leurs propres solutions à leurs problèmes. Au lieu d’être satisfaits « à la source, » le peuple s’est fait un endroit piètre et inferieur de ce qui coulait naturellement de Dieu, en recherchant après les idôles. Peut-être pendant un moment, ils étaient satisfaits avec leurs efforts, mais plus le temps passait, moins ils ont trouvé la satisfaction pour leurs âmes. Leurs dieux ne pouvaient pas leur satisfaire. Leurs citernes sont vite crevassées, laissant entrer toute manière de saleté dans leurs âmes. Plus ils ont bu de leurs fausses religions, plus ils avaient soif dans leurs âmes.
Pour nous d’aujourd’hui, plus nous laissons ce monde nous influencer, plus nous aurons soif dans nos âmes. Notre soif ne peut pas être étanchée à part Dieu seul. Si nous essayons de remplir notre vie avec plus d’activités, plus de biens matériels, plus de loisirs ou plus d’efforts dans nos vies, nous ne serions jamais satisfaites. Il faut revenir à la source.
Après que nous avons retrouvé cette bonne source, buvons jusqu’à ce que nous soyons remplies. Si nous avons réellement soif physiquement, quelques gorgées ne nous suffiront pas. Il faudrait des verres, des bouteilles, parfois des seaux entiers pour apaiser notre soif. Si nous nous sommes trop contentées trop longtemps dans nos vies spirituelles avec quelques gouttes de vérité à travers des versets joliment illustrés sur Instagram, nos âmes resteront désertiques.
Jésus nous invite dans Sa Parole, à venir puiser à la source, chez Lui.
Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria: Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. (Jean 7 :37)
Jésus nous invite à boire longuement de Lui. Passer du temps avec Lui. Apprendre de Lui. Apprendre sur Lui. Je suis convaincue dans ma vie que rien ne fait plus plaisir à Jésus que mon désir sincère de passer du temps avec Lui. Jésus ne verse pas juste quelques gouttes de Son Amour, de Sa grâce, de Sa compassion, de Sa vérité. Il débite le fleuve sur nous. On ne peut pas en prendre de trop. En Jean 4 :13-14, Jésus rassure la femme samaritaine que Son eau n’épuisera jamais :
Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.
Il ne faut jamais nous contenter de quelques gouttes d’ici et là de la Personne de Jésus, de Sa Parole. Quel privilège nous disposons d’avoir la Bible entière entre nos mains. Quand nos âmes ont soif, que nous puissions commencer avoir l’habitude de nous poser, ouvrir la Parole de Dieu et boire longuement.
Plus nous dépensons, plus nous avons besoin de boire. Quand nous faisons plus d’activité, nous avons plus soif physiquement. Pourquoi avons-nous tant de mal à reconnaitre cela dans notre vie spirituelle ?
Nous donnons à nos maris et à nos enfants de nos réserves. Nous donnons de nous-mêmes au travail, aux amies, aux écoles et au service des autres. Si nous ne sommes pas en train de nous ressourcer quotidiennement, nous serons vite à sec.
Ce monde nous dit de prendre soin de nous-mêmes, de nous indulger avec nos friandises préférées, du temps pour soi. Je ne suis pas contre les siestes, le chocolat, même le temps passé dans un loisir qui nous détend. Mais ce ne sont pas des sources d’eau fiables pour remplir nos âmes.
Nos ressources seront toujours limitées. Nous pouvons nous maintenir en forme, physiquement, mentalement, même émotionnellement. Mais notre seule source de force vient non de nous, mais Dieu. On puise de Lui, pour ensuite donner aux autres. Lui ne sera jamais à sec. Je ne suis qu’un récipient qui a continuellement besoin d’être remplie de Jésus.
Si je ressens une véritable soif dans mon âme, peut-être j’ai trop donné de mon eau, sans aller de nouveau puiser de Jésus. Plus mes journées sont chargées, plus j’ai besoin de passer du temps avec Jésus dans Sa Parole et dans Sa prière.
Si tu faiblis au jour de la détresse, Ta force n’est que détresse. (Proverbes 24 :10)
Ma force ne sera jamais « assez. » Elle ne sera jamais « inépuisable. » J’ai besoin de me ressourcer, continuellement, en Dieu et en Sa Parole.
Revenons à la source, tous les jours.
Il ne faut jamais nous éloigner de trop de notre source d’eau : Dieu et Sa Parole. Buvons longuement. Prenons notre temps de laisser chaque verset être comme cette gorgée essentielle pour notre survie. Revenons souvent à Dieu pour qu’Il nous remplisse continuellement par Sa Parole et notre communion avec Lui. Plus qu’on boit, plus qu’on aura à donner aux autres.
Ne restons pas assoiffées spirituellement. Buvons, buvons, buvons. Laissons Dieu nous remplir de son eau. Puis, nous Lui servirons plus fidèlement. Plus intentionnellement.








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