A la recherche de plus

A la recherche de plus
8–13 minutes

Comment as-tu vécu les périodes de confinement pendant la pandémie en 2020 ?  Quelle aventure, n’est-ce pas ?  Un jour, ma vie débordée d’activité, le lendemain, plus rien.  Tout s’est arrêté net.  Plus de travail.  Plus d’école.  Plus de sorties pour aller au resto, au cinéma, même nos déplacements en plein air étaient règlementés.  Plus de courses comme avant non plus, puisqu’on est allé au Drive pour les chercher.  

Je sais qu’on a tous traversé cette période différemment, mais je dois avouer qu’au début de ces confinements, j’étais très contente.  Je venais de traverser un moment frénétique d’activité, où mon cri habituel était, « Si seulement j’avais un peu plus de temps !… » Dieu m’a accordé ce temps que je recherchais, mais mon contentement était de courte durée.  Après trois mois passés à la maison, j’étais bien contente de reprendre un peu mon rythme de vie habituel. 

Peut-être tu as vécu une expérience similaire, pas forcément pendant la pandémie, mais à un autre moment de ta vie.  Cela t’est-il déjà arrivé de te poser la question,  « Ma vie serait parfaite, si j’avais un peu plus de… » ?

Comment as-tu complété la phrase ? Plus de temps ?  Plus de confort ? Plus de repos ? Plus de satisfaction avec ma vie ? Plus d’argent ? Plus d’amour ? Plus d’estime de mes collègues ? Plus d’amitié ? Plus de bonne santé ? Plus de sens, d’un vrai but dans la vie ?

Soyons honnêtes, on a tous des points d’insatisfaction dans nos vies.  On aimerait tous à ce que quelque chose dans nos vies soit différente que son état actuel.  Moi, j’ai souvent honte d’admettre mon mécontentement avec mes circonstances actuelles.  Après tout, une chrétienne doit être toujours satisfaite avec son lot dans la vie, n’est-ce pas ? Pourquoi ne suis-je pas plus comme l’apôtre Paul, qui a pu dire, « J’ai appris à être content dans l’état où je me trouve ? »  

Au lieu de nous culpabiliser, prenons le temps aujourd’hui d’examiner nos cœurs pour ces insatisfactions dans nos vies.  D’où viennent-elles ?  Qu’est-ce que Dieu attend de moi quand je ressens ce désir de plus dans ma vie ?  Comment puis-je m’aligner sur la Parole de Dieu pour trouver une réelle satisfaction en ma vie actuelle ?

L’insatisfaction n’est pas toujours une mauvaise chose.  Parfois, l’insatisfaction dans ma vie m’aide à cibler un endroit qui a été déréglé par des priorités moindres.  Par exemple, mon envie de plus de temps juste avant la pandémie était né d’une frustration journalière à jongler trop de responsabilités.  Quand Dieu a fait cesser tout mon activité pendant trois mois, j’ai réalisé à quel point ma vie a été déréglée et combien j’avais dévié des principes bibliques pour garder une perspective éternelle sur mes activités.  

Cela m’est arrivé aussi, que Dieu enlève quelque chose de ma vie, afin de me montrer une faiblesse dans ma vie spirituelle.  Par exemple, j’ai trop tendance de toujours vouloir faire des choses. Je me sens utile quand mes journées sont remplies d’activités productives.  Il y a cinq ans, Dieu m’a accordé une faiblesse dans ma chair : l’arthrose de deux genoux.  J’étais confronté avec ma fâcheuse tendance à compter sur ma force physique pour accomplir des choses.  Maintenant, je dois limiter mes pas…littéralement…et me dépendre plus sur la force que Dieu me donne.  

Dans ma vie, j’ai ciblé trois endroits où j’ai souvent des réflexions sur les « si seulements… » En les admettant à Dieu—qui les connait déjà de toute façon—et en les voyant sous la lumière de Sa Parole, je trouverai enfin la satisfaction que mon cœur désire.

« Si seulement j’avais plus d’argent. » 

Je ne dirais jamais cela à voix haute, bien sûr.  Mes réflexions tourneront plus vers « Si seulement je pouvais faire des travaux à la maison, je changerais… » ou « J’ai besoin de vêtements, les miens sont tous démodés ou ne me vont plus… » voire, « Si je faisais plus d’heures ce mois-ci au boulot, je pourrais enfin… »  Cela revient à la même chose.  Ma vie serait plus confortable, plus agréable, plus valorisante, avec un peu plus d’argent.   Pas beaucoup, soyons clair, juste un peu plus.

Le désir de plus d’argent n’est pas nouveau à notre génération consommatrice. Donc, d’où vient cette idée que ma vie serait meilleure avec plus d’argent ? L’avarice et la crainte d’avoir trop peu d’argent pour subvenir à nos besoins sont les deux extrêmes de notre manque de foi dans la provision de Dieu.

Jésus adresse les deux extrêmes en Luc chapitre 12.  Après avoir adressé l’avarice dans la parabole du riche insensé, Jésus tournait son attention vers ceux qui s’inquiétaient d’avoir trop peu dans la vie.  Dans les deux cas, Jésus reprochait leur manque de foi en Dieu.  Vers l’insensé Il dit, « Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu. » (Luc 12 :20-21) Ensuite, Il tournait vers les disciples et disait, « Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vous boirez, et ne soyez pas inquiets. Car toutes ces choses, ce sont les païens du monde qui les recherchent. Votre Père sait que vous en avez besoin.  Cherchez plutôt le royaume de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Luc 12 :29-31)

Avoir plus d’argent n’est pas la solution pour nos soucis financiers.  Seule une foi vivante dans la personne de Dieu apaisera notre cœur et nous donnera la satisfaction que nous recherchons. 

« Si seulement j’avais plus de force… »

Une deuxième « plus » dans ma vie est lié avec ma capacité physique.  Cela peut être, plus d’énergie, une meilleure santé, moins de fatigue ou de faiblesse dans mon corps en général.  Les corps jeunes et vigoureux sont des ressources gaspillées sur les plus jeunes, à mon avis.  Maintenant, j’ai plus de sagesse, mais pas la force d’accomplir mes responsabilités.  Plus nos corps sont fragiles, plus nous sommes tentés à soupirer, « Si seulement je pouvais… » L’esprit est plein de bonne volonté, mais notre chair est bien faible.

On n’aime pas reconnaitre notre faiblesse physique, surtout si on a l’habitude à être active à tout moment.  Mais il suffit d’être alité à cause d’une maladie, affaiblie par des troubles telles que l’arthrose, une perte de vue ou d’ouïe, ou juste fatiguée à cause de notre train-train quotidien, et nous sommes vite déstabilisées.

Je suis rassurée de savoir que je ne suis pas la seule à confronter mes limitations physiques. L’apôtre Paul était embêté par des troubles de santé.  Mais il a été rassuré de savoir que ses souffrances physiques étaient bénéfiques non seulement pour lui, personnellement, mais aussi pour la cause de Christ. Il reconnaissait que Dieu lui avait confié une connaissance et des dons qui ne venaient pas de lui-même.  Il aurait pu s’enfler d’orgueil rien qu’à « l’excellence de ces révélations » et rendre à néant son influence dans son ministère.  Dieu lui avait confié une grande charge, certes, mais Dieu voulait que Paul puise sa force de Dieu et non de lui-même.  Quand Paul a compris que son affliction venait de Dieu, il était encouragé : « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi…» (2 Corinthiens 12 :7-9).

Bien sûr, je peux aussi faire le nécessaire de veiller à ma santé.  Je peux surveiller mon poids, faire plus d’exercice, bien manger et bien dormir le soir.  Après tout cela, je dois apprendre à gérer mon énergie pour que j’ai toute la force dont j’ai besoin pour accomplir ce que Dieu met devant moi chaque jour.  Pour le reste, je dois me contenter avec l’avis de l’apôtre Paul, «…car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. »

« Si seulement j’avais des circonstances plus favorables… »

Celui-ci reste un piège continuel dans ma vie.  Plus j’ai l’impression que mes circonstances m’empêchent de faire ce que je « veux faire, » plus je suis tentée de dire, «Si seulement ma vie était différente ! »  Cela n’est pas moi qui dois changer, c’est tout autour de moi qui me cause des ennuis.  Je suis embêtée par mes collègues de travail, ou mes enfants, ou la maison en désordre, ou ce monde de péché.  Ce n’est pas ma faute que je n’arrive pas à tout faire comme il faut…il y a toujours quelqu’un ou quelque chose à blâmer.

« Si seulement ma vie était différente… » Il y a beaucoup de danger à méditer cela.  Si je crois que Dieu a orchestré les circonstances dans ma vie pour mon bien, je devrais faire très attention à les regarder d’un mauvais œil. Dieu a permis les circonstances idéales pour ma croissance spirituelle, pour mon amoindrissement, pour Sa gloire.  Au lieu de lutter contre les circonstances, je devrais plutôt regarder vers mon rôle, ma réaction, et mes responsabilités.  

Mon rôle : Les circonstances difficiles sont-elles le résultat du péché dans ma vie ? Suis-je en train de récolter les conséquences des mauvais choix dans le passé ? Ou bien, est-ce que les circonstances sont complètement hors mon contrôle ?

Ma réaction :  Est-ce que mes circonstances peuvent aider ma foi en Dieu grandir ? Suis-je prête à accepter les changements que Dieu veut effectuer dans ma vie à travers ces circonstances ? Suis-je impatiente à arriver vers l’autre bord, ou est-ce que je laisse Dieu m’accompagner pendant le trajet, quoiqu’il en coûte ?

Mes responsabilités :  Suis-je en train de fuir aux responsabilités que Dieu m’a déjà confiées ? Ou est-ce que je cherche une échappatoire de ma vie devenue terne et mondaine ?

Philippiens 4 :11-13 est un très bon passage à méditer lors qu’on pense aux circonstances de notre vie.  Paul parle ici dans ce passage de ses besoins financiers, mais pas seulement.  Il a appris à être content (c’est-à-dire satisfait) dans l’état où il se trouvait.  Il parle de ses manques physiques, qui l’ont aidé à comprendre une vérité cruciale : une vie comblée est possible, si on se soumet aux circonstances de nos vies avec confiance à Dieu !

Ce n’est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie.

Est-ce que je peux dire cela ?  J’ai appris…à être contente avec mon lot dans cette vie ? Est-ce que Dieu est plus que suffisant, qui peut me fortifier à travers les circonstances moins plaisantes de ma vie actuelle ?

Notre temps ensemble pour aujourd’hui est presque terminé, mais j’aimerais t’encourager avec une dernière pensée sur nos « si seulements. » Nous avons vu le côté négatif sur nos insatisfactions avec notre vie, mais je dois aussi conclure avec cette pensée : tous les désirs que nous avons vers des « plus » dans nos vies ne sont pas mauvais. Dieu peut laisser installer en nous un certain mécontentement avec notre vie actuelle pour nous pousser à Le suivre davantage !

Pour les chrétiennes, ce monde devrait être moins attrayant que l’avenir que Dieu nous réserve au ciel.  L’argent de ce monde n’a pas de valeur comparée aux richesses que nous disposons en Christ.  Notre force sur la terre s’épuisera, mais notre vie se prolongera pendant l’éternité où nos forces ne seront jamais épuisées. Mes circonstances moins favorables ici-bas devraient me motiver à regarder vers l’accomplissement de toutes les promesses de Dieu au ciel.

C’est pour cela que Paul nous encourage à désirer « plus » en vue de notre avenir avec Dieu au ciel :

Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. (Colossiens 3 :1-3)

Quelle promesse encourageante, n’est-ce pas ? Un jour nous serons complètement satisfaites dans la présence de Dieu !  Tendons vers cette vie meilleure qui nous attend, en recherchant notre satisfaction dans la Personne de Jésus pendant notre vie sur terre !

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C’est moi, Susan!

Merci d’être passée ! J’aime tellement apprendre à marcher, chaque jour, un peu plus intentionnellement pour Dieu.

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