Moins Comme Moi, Plus Comme Dieu Session 8
Si tu devais noter ta patience sur une échelle de 1 à 10… tu mettrais combien, honnêtement ? Ou alors… est-ce que ça dépend ? De la journée ? Des gens autour de toi? Ou même des circonstances ?
Pourquoi est-ce si difficile de rester patiente en toutes situations ?
C’est vrai que ce sont de grandes questions… surtout quand on pense que notre Dieu, lui, est parfaitement patient. En toutes circonstances. Toujours. Et non seulement il est patient, mais il nous invite à lui ressembler là-dessus aussi.
Alors, à quoi ça peut bien ressembler… dans notre vie de tous les jours ?
Je suis tellement contente que tu poses la question, parce que c’est exactement ce qu’on va explorer aujourd’hui, dans ce nouvel épisode de Moins comme moi, plus comme Dieu.
Notre Père Patient
Je t’avoue… j’ai longtemps cru que j’étais une personne plutôt patiente.
Et puis… j’ai eu des enfants.
Toutes mes illusions ont volé en éclats, quelque part entre le trottoir où j’attendais qu’un petit bonhomme me rattrape, et la troisième tentative d’un mini-humain pour enfiler tout seul ses chaussettes.
Franchement, chaque moment de la parentalité demande une patience hors du commun : apprendre à lire, apprendre à se calmer, répondre à un millier de « pourquoi », accompagner des décisions pas toujours rassurantes quand ils grandissent…
Et encore, ma patience de maman, aussi limitée soit-elle, n’a rien à voir avec celle de notre Père céleste. Ma patience s’épuise vite. Très vite. Et souvent, quand elle s’épuise, c’est la colère ou la frustration qui prennent le relais.
Et ce n’est pas qu’avec mes enfants… J’aimerais tellement que les autres fassent preuve de patience avec moi : avec mes questions, mes hésitations, mes défauts… Mais moi, de mon côté ? Disons que j’ai encore une bonne marge de progression.
Dieu, Lui, est incroyablement patient. Et en y réfléchissant… ce n’est pas si simple à comprendre.
Comment un Dieu éternel — qui est hors du temps — peut-il être « patient » ? Nous, on associe la patience à l’attente, au fait de gérer le temps qui passe.
Mais Dieu… qu’est-ce qu’il attend, Lui ? Il est déjà dans le passé, le présent, et l’avenir.
Dans la Bible, le mot « patience » n’est pas toujours utilisé directement pour parler de Dieu. Mais il y a une expression qui revient souvent : « lent à la colère ». C’est une manière très parlante de décrire sa patience.
Dans la culture juive, une personne prompte à la colère est quelqu’un au « nez chaud » — tu sais, qui devient vite tout rouge. Mais Dieu, Lui, est décrit comme ayant un… « long nez». Une manière imagée de dire qu’il prend son temps. Beaucoup de temps.
Il endure énormément avant de s’irriter. Il ne perd pas son calme à la première bêtise de l’humanité.
Et franchement… heureusement pour nous, non ?
Tu sais, l’impatience, c’est souvent ce qui allume la mèche de la colère. Quand t’es frustrée — par une situation qui traîne, par quelqu’un qui ne réagit pas comme tu l’espérais — t’as tendance à t’agacer. Et si ça dure… cette irritation se transforme en vraie colère.
Certaines explosent vite. D’autres tiennent un peu plus longtemps.
Mais au final, si tu n’es pas guidée par le Saint-Esprit, ton impatience finira par t’embraser… et ça risque de faire mal.
À toi, aux autres… et souvent à ton témoignage pour Christ.
Mais Dieu… il est tellement différent. Sa colère est lente. Elle vient pas tout de suite.
Et même quand elle vient, elle est toujours juste. Mais souvent, Dieu choisit… d’attendre. Longtemps. Très longtemps. Il fait preuve d’une patience incroyable envers nous.
Notre Dieu plein de patience
Alors, tu te demandes peut-être : comment Dieu est-il patient envers l’humanité ?
Eh bien, d’abord… Il nous ramène doucement à lui.
Depuis le jardin d’Éden, Il n’a jamais cessé d’œuvrer pour restaurer notre relation.
À chaque génération, Il tend la main, encore et encore, pour offrir le pardon à ceux qui veulent revenir à Lui.
Et il ne nous laisse pas seules, non. Il montre le chemin.
Le Psaume 25, versets 8 et 9 le dit si bien :
“L’Éternel est bon et droit : c’est pourquoi il montre aux pécheurs la voie.
Il conduit les humbles dans la justice, il enseigne aux humbles sa voie.”
Oui, Dieu peut frapper fort pour réveiller un cœur endurci…
Mais ce qu’il préfère ? C’est nous attirer par sa bonté.
Tu te souviens de ce verset dans Romains 2:4 ?
“Ne reconnais-tu pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ?”
C’est ça, son cœur. Il prend aucun plaisir à punir. Ce qu’il veut… c’est que tout le monde revienne à lui et trouve la vie.
Regarde ce que Dieu dit dans Ézéchiel 33:11 :
“Ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure,
c’est qu’il change de conduite et qu’il vive.”
Et moi, dans tout ça ? Si Dieu est si patient envers les pécheurs… alors Il veut que moi aussi, je sois patiente.
Là, tout de suite, je pense à des gens autour de moi. Des membres de ma famille, des amis, des collègues, pour qui je prie depuis… parfois plus de 30 ans. Et je sais que ma mission, c’est de refléter la patience de Dieu dans mes relations : avec amour, avec bonté, avec des paroles empreintes de grâce.
Colossiens 4:5-6 me le rappelle :
“Conduis-toi avec sagesse envers ceux du dehors… Que ta parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, pour que tu saches comment répondre à chacun.”
Alors je prie.
Je demande à Dieu de me donner sa patience à Lui.
Ses mots à Lui.
Sa tendresse à Lui.
Et tu sais quoi ? Quand je fais ça…
je commence à refléter un petit bout de sa patience parfaite.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là.
Dieu ne patiente pas juste avec ceux qui ne le connaissent pas encore.
Il est aussi incroyablement patient avec ses propres enfants.
Même quand nous, on retombe encore dans le péché…
Dieu est patient quand tu pèches.
Quand tu regardes l’Ancien Testament, tu vois à quel point Dieu est patient avec les pécheurs. Mais ce qui frappe encore plus, c’est sa patience envers son propre peuple, Israël. Franchement, parfois je lis leurs histoires et je me dis : «Mais comment ils ont pu être aussi aveugles ? Pourquoi ils ont continué à désobéir, à se détourner de Dieu, à l’oublier ?»
Et puis… je repense à moi. À toutes les fois où j’ai été têtue, bornée, où j’ai désobéi — en sachant très bien ce que je faisais. Et là, je réalise : Dieu a été tellement patient avec moi. Il est lent à la colère, plein de bonté. Il ne me tombe pas dessus à la première erreur. Non. Il m’avertit, il me corrige, il m’attire à lui… encore et encore.
Regarde ce que dit Néhémie 9:30-31 :
« Tu les as supportés pendant de longues années. Tu les as avertis par ton Esprit, par l’intermédiaire de tes prophètes. Mais ils n’ont pas écouté. Alors tu les as livrés aux peuples étrangers. Pourtant, dans ta grande bonté, tu ne les as pas détruits ni abandonnés, car tu es un Dieu compatissant et rempli de miséricorde. »
Israël s’est rebellé à plusieurs reprises… mais Dieu n’a jamais arrêté de tendre la main. Il les a disciplinés, oui — mais il ne les a jamais lâchés. Et moi non plus, il ne me lâche pas. Il me reprend avec amour, il me forme avec justice, et il m’attend… avec une patience incroyable.
Et toi aussi, il t’appelle à imiter cette patience. Surtout quand quelqu’un pèche contre toi.
Jésus est notre exemple parfait. Il n’a jamais blessé personne. Il a passé sa vie à faire du bien, à guérir, à enseigner, à aimer — même ses ennemis. Et sur la croix, il a prié pour ceux qui le crucifiaient ! C’est ce cœur-là que Dieu veut former en toi, petit à petit.
Paul le dit dans Romains 15:5-6 :
« Que le Dieu de la patience et du réconfort vous donne d’avoir les mêmes dispositions les uns envers les autres, selon l’exemple de Jésus-Christ. Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, vous célébrerez la gloire de Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. »
Être patiente, ça ne veut pas dire qu’on ferme les yeux sur le péché. Mais ça veut dire qu’on choisit de répondre avec grâce. Qu’on ne rend pas le mal pour le mal. Qu’on pardonne. Qu’on prie. Qu’on persévère. Même quand c’est injuste. Même quand ça fait mal.
Et cette patience, elle ne s’arrête pas aux relations individuelles. Elle s’étend aussi à l’Église. Dieu a préparé les premiers croyants à traverser des temps très difficiles, en leur rappelant que chaque épreuve avait un but. Jacques 1:2-4 le dit si bien :
« Mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie les diverses épreuves que vous traversez, car elles mettent votre foi à l’épreuve, et cette épreuve produit la patience. Mais il faut que cette patience aille jusqu’au bout de son œuvre, pour que vous soyez matures et complets, sans rien vous reprocher. »
Chaque moment difficile est comme un terrain d’entraînement. Dieu y façonne la patience en toi. C’est rarement agréable… mais c’est toujours pour ton bien. À travers la douleur, les malentendus, les trahisons ou les délais, Dieu te rend plus forte. Il t’enracine. Il te façonne à l’image de Christ.
Et ce n’est qu’une des nombreuses façons dont Dieu nous enseigne la patience. Il y en a d’autres… notamment celle d’attendre patiemment l’accomplissement de son plan dans le monde.
Dieu est patient dans son plan pour l’humanité.
Nous avons parfois du mal à attendre quelques jours pour qu’une prière soit exaucée… (Et parfois, même quelques heures ? Quelques minutes ?)
Mais notre emploi du temps n’est certainement pas celui de Dieu. 2 Pierre 3.8 nous le rappelle bien :
« Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. »
Dieu existe en dehors du temps. Pour lui, tout est comme cela a toujours été… et sera toujours.
Dieu seul connaît le moment parfait. Il n’est jamais en retard, mais il n’est pas non plus pressé.
Et même si l’histoire de l’humanité a connu bien des périodes désespérées, Dieu ne s’est pas précipité pour envoyer son Fils.
Non, au contraire. Galates 4.4-5 nous dit :
« Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin qu’il rachète ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions l’adoption. »
Le calendrier de Dieu ne dépend que de lui. Il travaille à l’accomplissement de son plan, une étape à la fois. Et chaque étape est parfaite.
Même lorsque je suis impatiente, Dieu m’appelle à lui faire confiance, à l’attendre à chaque étape, et à croire que son temps est le meilleur.
Il veut aussi que j’attende patiemment la révélation de ses projets.
Dans le livre d’Habacuc, Dieu donne ce message au prophète (Habacuc 2.2-4) :
« Écris la prophétie : Grave-la sur des tables, afin qu’on la lise couramment.
Car c’est une prophétie dont le temps est déjà fixé ;
Elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas.
Si elle tarde, attends-la,
Car elle s’accomplira, elle s’accomplira certainement.
Voici, son âme s’est enflée, elle n’est pas droite en lui ;
Mais le juste vivra par sa foi. »
Dieu nous rappelle encore que son calendrier est parfait, même s’il nous semble lent.
Dans 2 Pierre 3.9-10, on lit :
« Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ;
mais il use de patience envers vous,
ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous arrivent à la repentance.
Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas,
les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. »
Le plan de Dieu pour l’humanité a une fin — un jour précis où Jésus reviendra pour régner.
Mais pendant que j’attends, Dieu ne veut pas que je croise les bras. Il ne veut pas que je reste passive, découragée, ou indifférente.
Au contraire. Il m’invite à vivre activement dans l’attente — à veiller, à prier, à aimer, à servir.
1 Pierre 4.7-10 nous rappelle ce que nous devons faire pendant que nous attendons :
« La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière. Avant tout, ayez les uns pour les autres un ardent amour, car l’amour couvre une multitude de péchés.
Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures.
Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu,
que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu.
Si quelqu’un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu ;
si quelqu’un remplit un ministère, qu’il le remplisse selon la force que Dieu communique, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ,
à qui appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen ! »
Chaque action, chaque parole, chaque acte de bonté, chaque service — même tout petit — devient un acte joyeux, fidèle, d’un serviteur qui attend le retour de son Maître.
Et de la même façon que Dieu est patient envers moi, il m’appelle à servir patiemment les autres.
Pendant que j’attends, je sers. Et je continue à servir… jusqu’à ce que Jésus revienne.
Alors aujourd’hui, j’aimerais t’inviter à faire un pas concret.
Y a-t-il une situation dans ta vie où tu as du mal à attendre ?
Un domaine où tu te sens frustrée, impatiente, peut-être même découragée ?
Pourquoi ne pas en parler à Dieu ? Lui confier ton impatience ?
Et lui demander la foi pour attendre avec confiance — avec paix ?
Et si, au lieu de simplement attendre, tu choisissais de servir pendant ce temps ?
D’aimer, de prier, d’encourager ceux qui t’entourent ?
Quelle différence cela pourrait faire dans ta vie — dans la mienne — si nous apprenions à patienter avec foi… et à servir avec joie.
J’espère que cet épisode t’a encouragée à réfléchir à la patience incroyable de Dieu.
Comme je suis reconnaissante que Dieu soit patient envers mes faiblesses et mes échecs… Et qu’il travaille patiemment à son plan, en m’y incluant malgré mes limites.
Que Dieu nous donne aujourd’hui la force d’être patients avec les autres,
et de travailler patiemment pour lui.
Dans notre prochain épisode, nous examinerons ensemble une autre facette brillante du caractère de diamant de Dieu : Etre vraie, comme Dieu est la Vérité.
J’ai hâte de t’y retrouver. À très bientôt !








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