Renouveler nos corps et nos esprits avec Christ
La rentrée arrive… est-ce qu’on est prêtes ?
Je suis sûre qu’à ce stade, tu as déjà fait tout ton possible pour préparer les enfants. Les fournitures scolaires sont achetées, les vêtements sont renouvelés, les sacs à dos sont prêts, les rendez-vous sont pris et le calendrier est déjà bien rempli.
Mais toi, maman… est-ce que toi tu es prête ?
Parce que septembre a une façon de débarquer comme une tornade et de nous renverser, aussi bien physiquement que spirituellement. Et si on ne se prépare pas maintenant, on risque de se retrouver complètement épuisées, stressées, et dépassées… avant même la première réunion parents-profs.
Et si, cette année, au lieu de nous laisser écraser par la rentrée, on prenait autant de temps à nous préparer nous-mêmes qu’à préparer nos enfants ? À quoi ça pourrait ressembler ? C’est justement le sujet de l’épisode d’aujourd’hui.
Nouvelle année, même refrain
Chaque année, je me promets que cette rentrée sera différente.
Début août déjà, je vois septembre arriver à l’horizon, et je me souviens du chaos habituel. Je cours dans tous les sens, j’essaie de tout caser dans les cases de mon agenda, et je réalise une fois de plus qu’il y a tellement de choses à faire et si peu de temps pour tout gérer.
Et chaque année je me répète la même chose :
« Cette année, je ne surchargerai pas mon agenda. Je ne laisserai pas septembre m’écraser. Je protégerai mon emploi du temps pour que les choses les plus importantes restent vraiment les plus importantes. Je vais donner la priorité à ma relation avec Dieu, à ma famille, à mes responsabilités. Et je ne prendrai pas, absolument pas, plus que ce que je peux gérer. »
Et puis, avant même les vacances de la Toussaint, je me retrouve déjà noyée. Et je m’énerve contre moi-même.
Pourquoi. Est-ce. Que. Je. Me. Suis. Encore. Fait. Ça ?
Si toi aussi tu te reconnais là-dedans, alors c’est maintenant qu’il faut mettre un peu d’ordre dans ce calendrier de folie. Avant qu’on soit stressées, surchargées, débordées… et en train de regretter toutes nos décisions.
Dernièrement, je lisais un livre* qui parlait d’apprendre à calmer le bruit dans nos âmes. L’idée est simple : les pressions seront toujours là. Mais Dieu nous donne les ressources nécessaires pour gérer les pressions normales de la vie. Et en réalité, ça repose sur deux éléments très simples, que chaque maman chrétienne peut mettre en pratique, peu importe à quoi ressemble sa journée.
Prête ?
Prendre soin de nos corps
D’abord, il faut qu’on prenne soin de notre corps. Ça paraît évident, non ? Parce que comment espérer suivre le rythme de nos journées surchargées si on est toujours fatiguées, malades ou complètement à plat ? Sans parler du fait que nos petits porteurs de microbes vont bientôt se mélanger avec les porteurs de microbes des autres familles… et on sait très bien ce qui se passe quand ces jolis microbes rentrent à la maison.
J’aime beaucoup l’histoire d’Élie dans l’Ancien Testament. Tu te souviens de lui ? Élie était un homme de foi, mais aussi très humain. Il a eu le courage d’affronter le couple royal le plus méchant et leurs faux prophètes sur le mont Carmel, quand Dieu a fait descendre le feu du ciel dans une démonstration incroyable de puissance.
Et juste après ça, que se passe-t-il ? Jézabel veut sa mort. Alors, qu’est-ce qu’Élie fait ? Se lève-t-il avec courage pour demander à Dieu d’intervenir ?
Pas du tout. Il prend peur… et il s’enfuit.
« Pour lui, il alla dans le désert où, après une journée de marche, il s’assit sous un genêt, et demanda la mort, en disant : C’est assez ! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. » (1 Rois 19.4)
Incroyable, non ? Qu’est-ce qui s’était passé ? Je pense simplement qu’Élie était épuisé. Trop fatigué pour continuer, pour se battre. Au bout du rouleau. Et qu’est-ce que Dieu fait ?
« Il se coucha et s’endormit sous un genêt. Et voici, un ange le toucha, et lui dit : Lève-toi, mange. Il regarda, et il y avait à son chevet un gâteau cuit sur des pierres chauffées et une cruche d’eau. Il mangea et but, puis se recoucha. L’ange de l’Éternel vint une seconde fois, le toucha, et dit : Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi. Il se leva, mangea et but ; et avec la force que lui donna cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à la montagne de Dieu, à Horeb. » (1 Rois 19.5-8)
Élie servait fidèlement le Seigneur. Mais physiquement, même lui avait ses limites. Et j’aime que Dieu ne lui ait pas reproché son manque de courage. Non, Dieu lui a donné du repos et de quoi manger. Son corps a repris des forces, et ensuite il a pu continuer son chemin.
Et toi, tu ressens ça aussi, non ? La rentrée, c’est une période épuisante. Chaque journée est remplie de demandes qui pompent notre énergie. Et si on ne prend pas soin de notre corps, on devient plus vulnérables : à la fatigue, à la maladie, mais aussi au découragement. Cette espèce de brouillard mental qui arrive quand notre cerveau est trop fatigué pour continuer.
La Bible nous le rappelle clairement :
« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » (1 Corinthiens 6.19-20)
Alors oui, prendre soin de son corps, ça peut paraître un vrai défi. Mais c’est fondamental. On ne peut pas tout faire avec une énergie illimitée. Dieu nous a confié un corps, comme un véhicule pour accomplir ce qu’il a prévu pour nous. À nous d’en prendre soin.
Ça veut dire quoi concrètement ?
Notre corps a besoin de sommeil régulier. La plupart des médecins disent entre 7 et 9 heures par nuit. Si on doit se lever tôt, ça veut dire qu’on ne peut pas se coucher tard tous les soirs. Et si on est encore dans la période « bébés », eh bien… on dort moins, mais il faut alors limiter d’autres choses, comme le temps d’écran, pour donner la priorité au repos.
Notre corps a besoin du bon carburant. On sait toutes que notre énergie vient de ce qu’on mange. Si on vit uniquement de plats rapides qui nous remplissent mais ne nourrissent pas vraiment notre corps, on finit par être fragiles et incapables de résister aux microbes que les enfants rapportent.
Notre corps a besoin de bouger. Oui, je sais, ça paraît contradictoire : combattre la fatigue par l’exercice. Mais c’est vrai : l’activité physique renforce le cœur, les muscles et aide aussi à évacuer le stress. C’est un investissement pour aujourd’hui… mais aussi pour pouvoir être présentes pour nos familles demain.
Alors oui, tu me diras : mais comment faire, avec des journées déjà pleines à craquer ? Eh bien peut-être que c’est justement ça le problème : nos plannings sont trop remplis, pour nous comme pour nos enfants. Du coup, prendre soin de nous passe en dernier. Mais si nous ne prenons pas le temps maintenant, nous serons obligées de le prendre plus tard, quand notre corps craquera sous la pression.
Alors, pendant qu’on organise nos plannings de septembre, pensons aussi à intégrer des moments de repos. Toutes les cases blanches de ton agenda n’ont pas besoin d’être remplies ! Donne la priorité aux activités qui nourrissent ta foi et ta famille, et laisse tomber le reste.
Une fois qu’on a pris soin de notre corps… quelle est l’étape suivante ?
Prendre soin de nos esprits
Eh bien, si on regarde l’histoire d’Élie, on voit que, une fois qu’il a été physiquement reposé et nourri, Dieu a pu lui parler.
« Et voici, la parole de l’Éternel lui fut adressée, en ces mots: Que fais-tu ici, Élie? Il répondit: J’ai déployé mon zèle pour l’Éternel, le Dieu des armées; car les enfants d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels, et ils ont tué par l’épée tes prophètes; je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m’ôter la vie. » (1 Rois 19:9-11)
Dieu n’a pas révélé tout de suite la suite des événements à Élie. D’abord, Il lui a donné un aperçu de Lui-même. Parce qu’en réalité, Élie avait des pensées fausses sur lui-même et, finalement, sur Dieu aussi. Élie pensait qu’il était le seul serviteur fidèle qui restait. Et comme il pensait être le seul, il avait une vision très limitée de Dieu et de Son plan.
Une fois que son état physique était rétabli, Élie devait aussi s’occuper de son état spirituel.
Et c’est pareil pour nous, quand on entre dans ce mois de septembre si chargé. Si on ne prend pas soin de nous physiquement, nos corps seront trop faibles pour supporter toutes les demandes d’un emploi du temps surchargé.
Mais si on néglige de fortifier nos pensées, on peut très bien avoir l’énergie physique pour faire plein d’activités… mais investir notre énergie dans les mauvaises choses. On a besoin d’un esprit renouvelé pour diriger nos corps afin de faire ce que Dieu veut pour nous dans cette saison.
En fin de compte, ce qu’on pense de Dieu, de nous-mêmes et de nos circonstances sera soit basé sur la vérité de la Parole de Dieu, soit sur des mensonges qu’on se laisse croire. Proverbes 23:7 nous le rappelle :
« Car (la femme) est comme les pensées de son âme. »
La Bible parle souvent de l’importance de nos pensées. Elles ont besoin d’être renouvelées, comme on lit dans Romains 12:2 :
« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »
Nos pensées doivent aller à contre-courant de celles de notre culture. On ne doit pas se conformer au monde, mais filtrer tout à travers la Parole de Dieu pour voir si c’est vrai. 2 Corinthiens 10:5 dit :
« Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. »
Alors, voici une idée pratique pour cette rentrée : au lieu de faire l’inventaire de nos émotions, faisons plutôt l’inventaire de nos pensées. Paul nous encourage dans Philippiens 4:6-7 :
« Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. »
Beaucoup de nos sources de stress viennent de nos peurs. Mais quand on pense juste — à Dieu, à nous-mêmes, à nos circonstances — les inquiétudes disparaissent. Si je me rappelle que mon Dieu est toujours bon et qu’Il prend toujours soin de mes besoins, alors je n’ai pas à m’inquiéter d’un manque. J’ai la paix dans mon cœur, parce que j’ai les bonnes pensées à propos de Dieu.
Et Paul continue au verset suivant, Philippiens 4:8 :
« Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. »
À quoi cela ressemble-t-il au quotidien ?
D’abord, nous fixons nos pensées sur Dieu et Son caractère. J’ai récemment fait une série sur dix attributs de Dieu qu’Il veut voir se refléter dans nos vies, inspirée du livre Lui ressembler de Jen Wilkin. Remplir notre esprit de pensées justes sur un Dieu bon, miséricordieux, juste, fidèle, aimant, saint… c’est essentiel. Parce que si on commence à douter de Son caractère, même un petit peu, on ouvre toute grande la porte à Satan pour venir semer ses mensonges.
Ensuite, on a besoin d’avoir les bonnes pensées sur nous-mêmes, non pas basées sur ce qu’on ressent, mais sur ce que Dieu a dit de nous dans Sa Parole. Un de mes passages préférés pour me rappeler qui je suis en Christ, c’est Éphésiens 1. C’est un vrai boost pour le moral ! Quand je me rappelle qui Dieu dit que je suis, ça m’aide à ne pas croire aux mensonges — ni à l’orgueil de mes propres forces, ni au découragement qui sous-estime ma valeur aux yeux de Dieu.
Enfin, on doit avoir les bonnes pensées sur nos circonstances. Si on laisse nos émotions prendre le dessus, on risque de mal interpréter ce qui nous arrive. Mais si on se souvient que Dieu contrôle tout avec fidélité, et que rien ne nous atteint sans passer d’abord par Ses mains d’amour, alors on peut garder nos émotions à leur juste place.
Une paix abondante
En entrant dans cette nouvelle saison, il est si facile de perdre de vue l’essentiel et de se laisser emporter par le courant des plannings et des obligations. Mais au lieu de ça, nous pouvons être intentionnelles. On peut nourrir nos corps et nos âmes. On peut exercer nos muscles physiques pour supporter les charges du quotidien, tout en exerçant nos «muscles de la foi » en lisant chaque jour la Parole de Dieu. Et le soir, quand on repose nos corps, on peut se rappeler du repos disponible pour nos âmes quand on tourne nos pensées vers les choses d’en haut.
Alors que j’écris ces mots, je vois septembre arriver à grands pas. Je n’ai pas envie d’aborder cette nouvelle saison en redoutant le stress ou en râlant contre les nouvelles contraintes. Je veux m’attendre à la présence de Dieu, qui guidera mes enfants et moi dans une saison abondante, remplie de toutes les bonnes choses qu’Il a préparées pour nous.
Et ma prière, c’est que toi aussi, tu puisses goûter à toutes les richesses qu’Il a en réserve pour toi. À très bientôt !
*Le livre qui a inspiré ce podcast et cet article s’intitule God is More than Enough (Dieu est plus que suffisant) et a été écrit par Jim Berg. Ce livre fera bientôt l’objet d’une série de podcasts sur le site. Reste à l’écoute !







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