Ancrer mon identité dans la Parole de Dieu
Est-ce que ça t’est déjà arrivé de devoir te présenter devant un groupe de nouvelles personnes ? Qu’est-ce que tu as dit sur toi ?
Si on me posait la question, je parlerais sans doute des différents rôles que j’ai dans ma vie: épouse, maman, amie, enseignante d’anglais. Certains jours, ma réponse changerait selon mon humeur, ce que je fais à ce moment-là… ou même selon si j’ai bien dormi la nuit précédente !
Mais est-ce que tout ça définit vraiment qui je suis ? Est-ce que mon identité se résume à la façon dont je me vois moi-même, un jour donné ?
Peut-être qu’il y a une meilleure question à poser : Qui est-ce que Dieu dit que je suis ? Parce qu’au final, l’opinion de Dieu sur qui je suis, c’est la seule qui compte. Et la façon dont je réponds à cette question a une valeur éternelle, qui va bien au-delà de ce que je pense de moi aujourd’hui.
Alors aujourd’hui, on va réfléchir ensemble à cette question : Qu’est-ce que Dieu pense de nous ? Et comment est-ce que je peux laisser ce que Lui dit de moi transformer ma façon de penser à mon sujet ?
Bateau, sur l’eau…
Il y a quelques années, ma famille et moi, nous sommes allés visiter la ville portuaire de Dieppe, au nord de la France. Mais au lieu d’être accueillis par des bateaux qui flottaient tranquillement à la surface de l’eau, j’ai eu une surprise : ils reposaient tous bien calmement… au fond sablonneux du port.
Leurs ancres étaient plantées dans la vase, ce qui faisait sourire, parce que dans cet état-là, elles ne semblaient pas servir à grand-chose. Pourtant, j’ai vite compris que même s’ils ne bougeaient pas pour le moment, la marée montante pourrait facilement emporter un bateau sans ancre au large.
Et en les regardant, un verset m’est venu à l’esprit :
« C’est pourquoi nous devons d’autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles. » (Hébreux 2.1)
Alors, qu’est-ce qu’un bateau doit faire pour être emporté en pleine mer ? Absolument rien. Par contre, pour rester à sa place, il faut un effort. Au minimum, un marin avisé doit jeter son ancre et la fixer solidement au fond, même si c’est à marée basse.
Dans notre marche avec Dieu, c’est un peu pareil : il est tellement plus facile de dériver au fil des jours que de marcher intentionnellement avec Lui. Si nous ne prenons pas garde à rester solidement ancrés dans les vérités que nous avons entendues, nous finirons vite par dériver, emportés par un océan de mensonges, de visions du monde opposées, et finalement, nous risquons de nous éloigner des vérités précieuses de notre foi.
Dériver, cela ne demande aucun effort. Tout ce qu’il faut, c’est ne pas être attachés à ce que nous savons être vrai. À propos de Dieu. À propos de nous-mêmes. Et à propos de nos circonstances.
Dans notre dernier podcast, nous avons parlé de deux piliers que Dieu nous donne pour tenir face aux pressions de la vie : un corps en bonne santé, et un esprit en bonne santé. Et même si ces deux choses sont très importantes, aujourd’hui j’aimerais me concentrer sur l’endroit où je mène la plupart de mes combats dans la vie chrétienne : mon esprit. Parce que si je laisse mon esprit dériver loin des vérités que je connais de la Parole de Dieu, mon corps suivra vite derrière.
Dans ce podcast, nous avons déjà passé du temps à renouveler notre esprit en réfléchissant au caractère et à la nature de Dieu. Aujourd’hui, je te propose de tourner notre attention vers une autre question : quelles vérités est-ce que Dieu nous donne à propos de nous-mêmes, dans Sa Parole ?
Qui Dieu dit que je suis est plus important que ce que je ressens.
Je suis une personne très émotive. Quand je me sens bien, j’ai tendance à avoir des pensées positives à mon sujet. Mais quand je ne vais pas très bien, il est facile de laisser entrer des pensées négatives sur qui je suis, et même sur ma valeur en Christ.
Si je me compare à une voiture, mes émotions peuvent être des passagers très utiles. Mais elles sont de très mauvais conducteurs. Leur donner le volant de mon cœur, c’est la recette assurée du désastre. Si je suis mes émotions, je vais très souvent m’éloigner de ce que je sais être vrai à propos de moi.
Et pour être honnête, pendant que j’écris cette méditation, je suis en plein dans les montagnes russes émotionnelles de mon cycle mensuel. Je sais que mes sautes d’humeur et ma fatigue sont directement liées à mes hormones, mais cela ne rend pas les émotions moins intenses.
Si je devais suivre mes ressentis à ce moment précis, je quitterais mon mari, je démissionnerais de mon travail, j’abandonnerais mes enfants, et je dévorerais une pizza entière suivie d’un pot de glace en dessert. Ça pourrait me sembler satisfaisant sur le coup, mais le regret viendrait vite une fois mes hormones revenues à leur rôle normal de régulation.
Comme je sais que ces émotions ne sont qu’une perturbation temporaire de ma vie habituelle (merci Ève…), ce serait insensé, et même dangereux, de leur donner libre cours.
La Parole de Dieu nous rappelle une vérité fondamentale sur notre cœur : il n’est pas digne de confiance. Il est changeant et trompeur. Dans Jérémie 17.9-10, nous lisons :
« Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître? Moi, l’Éternel, j’éprouve le cœur, je sonde les reins, Pour rendre à chacun selon ses voies, Selon le fruit de ses œuvres. »
Dieu nous rappelle que nous ne pouvons pas faire confiance à notre cœur, parce qu’il peut même nous tromper nous-mêmes. Dieu seul connaît ce qu’il y a vraiment en nous. Suivre notre cœur, avec ses émotions changeantes, c’est un très mauvais conseil.
Mais Proverbes 3.5-6 m’encourage profondément quand je suis tentée de céder à mes émotions plutôt que de faire confiance à la vérité de Dieu :
« Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, Et ne t’appuie pas sur ta sagesse; Reconnais-le dans toutes tes voies, Et il aplanira tes sentiers. »
Je dois revenir à Dieu et à Sa vérité. Quand mes émotions veulent prendre le contrôle, je dois me souvenir que je ne peux pas toujours discerner la vérité par moi-même. Mais je peux toujours me tourner vers Dieu et m’appuyer sur Sa Parole. Parce que mes émotions vont changer. Dieu, Lui, ne change jamais.
Qui Dieu dit que je suis est plus important que mon apparence.
Je n’ai pas besoin du miroir magique de Blanche-Neige pour savoir que je ne suis pas “la plus belle de toutes.” Un simple miroir et ma balance de salle de bain suffisent à me rappeler mes défauts physiques. Et je peux dire que cela devient plus difficile avec l’âge. Les anti-cernes devraient vraiment être vendus en tubes plus gros, et je vais m’arrêter là!
Le problème, c’est que les anti-cernes ne font que masquer temporairement les imperfections extérieures. Une fois le maquillage enlevé, cela peut réellement affecter mon sens de la beauté, et même de ma valeur. Si je juge ma valeur aux yeux de Dieu d’après mon reflet du matin, au réveil… eh bien, autant dire que le résultat ne sera pas flatteur.
Proverbes 31.30 nous rappelle une vérité essentielle sur notre apparence :
« La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine; La femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée. »
Cela ne veut pas dire que nous devons ignorer complètement notre apparence extérieure. Mais il faut comprendre qu’elle ne raconte pas toute l’histoire. Même les plus belles femmes se tiendront un jour devant Dieu. Ce qui compte pour Lui, ce n’est pas notre physique, mais notre attitude envers Lui. Pour Dieu, Le mettre en premier dans nos vies est bien plus beau que n’importe quel attribut physique.
Les jours où je ne me trouve pas jolie, au lieu de sombrer dans la déprime, je me rappelle la vérité du Psaume 139.13-14 :
« C’est toi qui as formé mes reins, Qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. »
Peu importe si je me trouve belle ou non un jour donné, la vérité reste la même : Dieu m’a créée comme Son chef-d’œuvre. Il est parfaitement satisfait de Son œuvre. Chaque imperfection est simplement un coup de pinceau sur Sa toile. Je dois laisser tomber mes idéaux hollywoodiens retouchés et reposer dans la certitude que je suis exactement comme Dieu a voulu que je sois.
Et même si ce corps s’affaiblit en vieillissant, je peux me souvenir que mes limites physiques ne font que mettre en valeur la grâce de Dieu. Sa force se déploie parfaitement dans ma faiblesse. Et je peux apprendre à me glorifier même dans mes faiblesses, parce que quand je suis faible, Sa puissance se voit d’autant plus dans ma vie. (2 Corinthiens 12.7-10).
Qui Dieu dit que je suis est plus important que ce que les autres pensent de moi.
As-tu déjà passé une bonne journée qui a été ruinée par une remarque négative de quelqu’un ? C’est tellement décourageant, n’est-ce pas ? Il suffit parfois d’un mot mal placé pour que mon fragile sentiment de valeur s’effondre. Et bien souvent, il s’agit d’un commentaire que j’ai mal compris ou sorti de son contexte. Et même si la remarque était volontairement blessante, est-ce que cela veut dire que ma valeur dépend de ce que les autres pensent de moi ? Bien sûr que non. Mais il y a des jours où j’ai besoin de me le rappeler : ce que Dieu dit de moi est plus important que l’opinion des autres.
Ce que les autres pensent de moi dépend de ce qu’ils voient à l’extérieur, selon leurs propres critères de “bien” ou de “mal.” Nous faisons tous cela, et ce n’est pas forcément mauvais. Jésus Lui-même a encouragé Ses disciples à observer les fruits des gens. Dans Luc 6.43-45, Il dit :
« Ce n’est pas un bon arbre qui porte du mauvais fruit, ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit. Car chaque arbre se reconnaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des épines, et l’on ne vendange pas des raisins sur des ronces. L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle.»
Jésus ne dit pas qu’il y a des gens intrinsèquement bons ou mauvais. Nous savons d’après Romains 3 que nous sommes tous pécheurs et perdus sans Dieu. Mais Il nous enseigne que nous pouvons discerner le caractère d’une personne à travers ses paroles et ses actes. Bon fruit, bon arbre. Mauvais fruit, mauvais arbre.
Et même si cela donne un aperçu de ce qu’est une personne, ce n’est jamais toute l’histoire. Seul Dieu connaît vraiment le cœur d’un être humain. Hébreux 4.13 nous le rappelle :
« Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. »
Alors, quand quelqu’un fait une remarque sur mon caractère, j’aurais tort de l’ignorer complètement. Parfois, Dieu peut se servir du regard d’une autre personne pour me faire grandir. Mais au bout du compte, Dieu seul connaît mon cœur. C’est Lui qui a le dernier mot sur mon identité. Et quand je doute de qui je suis à cause de ce que les autres disent de moi, je dois me souvenir de qui a vraiment l’autorité finale sur ma vie : c’est Dieu.
Qui Dieu dit que je suis détermine ma vraie valeur.
Il y a tellement de belles vérités dans la Parole de Dieu qui parlent de notre identité en Christ. Quand j’ai du mal à me souvenir de qui je suis, Sa Parole est le fondement sûr sur lequel je peux bâtir mon identité, parce que le regard de Dieu sur moi ne change jamais. Sa Parole est « pour toujours établie dans le ciel » et totalement indépendante de mes émotions, de mon apparence, ou de ce que les autres pensent de moi.
Alors voici quelques idées pour nous aider à rééduquer nos pensées aujourd’hui :
- Quand je pense que je ne vaux rien, je me rappelle que Dieu dit que j’ai une immense valeur à Ses yeux.
« Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. » (Matthieu 10.30)
« Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée… » (Psaume 139.2-4)
- Quand je pense que je suis incapable, je me rappelle que Dieu m’équipe pour tout ce qu’Il m’appelle à faire.
« Je puis tout par celui qui me fortifie. » (Philippiens 4.13)
« Il donne de la force à celui qui est fatigué, Et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. » (Ésaïe 40.29)
« Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. » (Jacques 1.5)
- Quand je pense que je ne suis pas aimable ou pas digne d’être aimée, je me rappelle que Dieu m’a aimée d’un amour éternel.
« Je t’aime d’un amour éternel; c’est pourquoi je te conserve ma bonté. » (Jérémie 31.3)
« Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais. » (Jérémie 1.5)
- Quand je pense que je suis seule, je me rappelle que Dieu est toujours avec moi et qu’Il a promis de ne jamais m’abandonner.
« Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. » (Hébreux 13.5)
« Tu as compté mes allées et venues, Tu as recueilli mes larmes dans ton outre; Ne sont-elles pas inscrites dans ton livre? » (Psaume 56.9)
J’aimerais aussi te recommander une ressource : Susan, du site thesparrowshome.com, a créé un document PDF qui rassemble beaucoup de promesses précieuses de Dieu sur notre identité en Christ. Avec sa permission, je l’ai traduit en français et je l’ai mis à disposition pour téléchargement en haut de l’article. Je t’encourage à garder une copie près de ta Bible pour t’y référer rapidement quand tu es tentée de dériver loin des vérités de qui Dieu dit que tu es.
Bien sûr, toutes ces promesses concernent d’abord ceux qui ont accepté Christ et qui sont devenus enfants de Dieu par la foi. Si tu n’es pas sûr(e) d’en faire partie, c’est là qu’il faut commencer. Je t’invite à visiter le site intentionnelles.com et à lire la section intitulée En Route pour le Ciel. Tu peux dès aujourd’hui être assurée que tu appartiens à Dieu et que Ses promesses pour Ses enfants t’incluent aussi.
Tu te souviens des bateaux du port dont je parlais au début du podcast ? J’espère que tu as été encouragée aujourd’hui à jeter ton ancre dans la Parole de Dieu comme un lien solide au milieu de la mer de ta vie quotidienne. Quand nous sommes tentés de dériver au gré des vagues et des courants de nos journées, souvenons-nous d’ancrer nos pensées directement dans les vérités immuables de la Parole de Dieu.
Elles ne changent jamais.
À la prochaine !







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