Laisser la Parole renouveler nos pensées
As-tu déjà vécu ça ? Tu rentres de voyage, tu poses tes valises, tu ouvres la porte de ta maison et là… tu te dis : « Ouh là, mais qu’est-ce que ça sent ?! Et depuis combien de temps c’est comme ça ? »
Si tu es comme moi, ta première réaction, c’est de foncer dans toutes les pièces, d’ouvrir grand les fenêtres, d’attraper les produits ménagers et de renifler un peu partout pour trouver la source de cette odeur.
Mais tu sais quoi ? C’est bien plus difficile de remarquer ces odeurs quand nous passons chaque minute dans notre maison. Nous nous habituons aux “odeurs normales” de la vie, sans nous rendre compte à quelle vitesse l’air peut devenir vicié. C’est seulement quand nous sortons prendre l’air frais, puis que nous rentrons, que nous réalisons à quel point notre quotidien peut… sentir mauvais.
Dans les derniers podcasts, nous avons parlé de renouveler nos pensées au sujet de Dieu, de nous-mêmes et de nos circonstances. Aujourd’hui, nous allons parler du comment. Comment est-ce que nous renouvelons nos pensées selon la Parole de Dieu? Qu’est-ce que ça veut dire concrètement dans notre vie de tous les jours ?
Je vais te donner un indice : c’est un peu comme s’attaquer à l’odeur dans la maison. Nous devons ouvrir grand les fenêtres de notre esprit, et laisser entrer les pensées de Dieu pour remplacer les nôtres, parfois si lourdes, si tordues par le péché. Et c’est seulement là que nous pouvons goûter à la paix qui vient d’un esprit renouvelé par Dieu.
Mais, où est passée la femme de ménage?
Eh bien, je dois t’avouer quelque chose… je ne suis pas une très grande femme de ménage. Tu l’avais peut-être déjà deviné. J’aime quand les choses sont propres autour de moi, mais il y a toujours tellement d’autres activités plus intéressantes que de nettoyer, pas vrai ?
Par contre, j’ai remarqué un truc à mon sujet : quand je me sens agitée intérieurement, quand il y a beaucoup de pression ou de soucis qui tournent dans ma tête, alors là, le désordre, la poussière et même les petites odeurs de la maison me dérangent énormément. C’est souvent à ce moment-là que je me lance dans une sorte de ménage furieux, comme si remettre de l’ordre dans mon environnement pouvait apaiser le chaos qui bouillonne dans mes pensées.
Et dans ces moments, le Psaume 94:19 me parle tellement :
« Quand les pensées s’agitent en foule au-dedans de moi, Tes consolations réjouissent mon âme. »
Au lieu de me concentrer sur le désordre visible autour de moi, je devrais me tourner vers le vrai problème : mes pensées. Parce que lorsque nos pensées prennent la bonne direction, nos actions suivent, et la paix de Dieu finit par remplir notre cœur.
Un ami pasteur l’a résumé très simplement : de bonnes pensées mènent à de bonnes actions, qui produisent de bons sentiments. Ça paraît logique, non ? Mais combien de fois est-ce que nous essayons de vivre à l’envers : “Si je me sens bien, alors j’agirai bien, et ensuite mes pensées seront positives.” Pourtant, la Parole de Dieu nous rappelle que si nous voulons goûter à la vraie paix, tout commence par nos pensées.
Et heureusement, Dieu ne nous laisse pas sans mode d’emploi. Il nous donne un plan clair, justement dans une lettre qui, chapitre après chapitre, nous parle de la vraie joie. Oui, une joie authentique, pas juste un sourire forcé du dimanche matin. Une joie débordante, qui jaillit d’un cœur et d’un esprit centrés sur Dieu.
Philippiens 4:6-9 nous dit :
« Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces.
Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ.
Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées.
Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous. »
Tu vois, quand nous laissons nos pensées filer sans frein, qu’est-ce qui se passe ? Souvent, nous partons dans tous les scénarios imaginaires : “Et si… ?” ou “Que ferais-je si jamais… ?” Honnêtement, ça ne mène presque jamais à quelque chose de constructif. Je sais de quoi je parle : je suis une championne olympique de l’inquiétude.
Stop aux pensées hors contrôle
Alors au lieu de laisser mes pensées dévaler la pente du souci, je dois les arrêter en chemin. Les attraper avant qu’elles ne me contrôlent, et les rediriger vers ce que je sais être vrai — sur Dieu, sur moi-même et sur mes circonstances. Et pour ça, il faut que j’apprenne à apporter mes pensées incontrôlées directement au Seigneur, dans la prière.
Paul dit bien :
« Ne vous inquiétez de rien… mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu… avec des actions de grâces. »
Autrement dit : stop à la locomotive de l’inquiétude, et je détourne les wagons vers Dieu. Parce qu’au final, mes inquiétudes ne résolvent rien. Elles ne font qu’alourdir mon cœur. Jésus l’a dit Lui-même dans Matthieu 6:26-27 :
« Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? »
Je me souviens d’une nuit récente… j’étais éveillée bien trop tard, en train de m’inquiéter pour un besoin financier de mon plus jeune fils. Et tout à coup, ça m’a frappée : j’étais allongée dans mon lit, à plus de 7000 kilomètres de lui, incapable de faire quoi que ce soit à deux heures du matin pour arranger sa situation. Alors j’ai confessé mon inquiétude comme un péché, j’ai confié le besoin à Dieu, et je me suis endormie paisiblement.
J’aimerais dire que je réagis toujours ainsi… mais non. Peut-être que toi, tu es plus spirituelle que moi. Mais juste au cas où tu aurais aussi tes nuits blanches, Jésus nous rappelle un peu plus loin, dans Matthieu 6:31-33 :
« Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? Que boirons-nous? De quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. »
Notre Père céleste sait déjà ce dont nous avons besoin, et quand nous en avons besoin. Avant même que nous le demandions. Mes inquiétudes disparaîtraient si je croyais vraiment cette vérité comme je le proclame. Mais mes sentiments révèlent souvent le contraire. Quand je m’inquiète, c’est comme si je disais que Dieu ne peut pas s’occuper de moi comme Il l’a promis. Mes pensées trahissent mes vraies croyances.
Une fois que j’ai confessé mon inquiétude, il me reste à rediriger mes pensées vers ce que je sais être vrai à propos de Dieu. Ma source de vérité ? Sa Parole. Je peux alors me rappeler et réorienter mes pensées selon la promesse de Philippiens 4:19 :
« Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. »
Et là, tout change. Quand j’ai de justes pensées au sujet de Dieu, mes actions suivent. Au lieu de m’agiter dans mes inquiétudes, je choisis de prier. Puis, je décide de faire confiance à Dieu. Ensuite, je trouve le sommeil. Et le matin venu, je me réveille reposée et, tu l’as deviné, je me sens bien mieux.
De bonnes pensées mènent à de bonnes actions, qui produisent de bons sentiments.
Et les bonnes pensées?
Alors, à quoi ressemblent ces bonnes pensées ? Dieu nous donne une liste très claire dans Philippiens 4:8 :
« Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. »
Tout commence par la vérité. C’est logique : quelque chose ne peut pas être vrai et faux en même temps. Par exemple, “Dieu m’aime” ne peut pas coexister avec “Dieu ne m’aime pas.” Soit Dieu m’aime toujours, soit Il ne m’aime jamais. Alors, quand je choisis de croire la vérité au sujet de Dieu, je refuse de douter de Son amour, même si je traverse une épreuve ou si ma prière ne reçoit pas immédiatement de réponse. Je choisis d’agir comme une enfant qui sait que son Père l’aime, et qui fait confiance à son Père pour lui donner ce qui est le meilleur. Et qu’est-ce que je ressens après ? Joie. Paix. Repos.
C’est vrai aussi dans mes relations humaines. Prenons un exemple concret : je sais que mon mari m’aime. Alors, si je lui demande de sortir la poubelle et qu’il oublie, ce n’est pas une preuve qu’il ne m’aime pas. Peut-être qu’il était concentré, ou qu’il n’a pas entendu. Je peux choisir d’attendre, de demander à nouveau gentiment, ou même de le faire moi-même, mais sans colère ni ressentiment. Parce que la vérité, c’est qu’il m’aime.
Il y a aussi des situations où je ne connais pas encore toute la vérité. J’entends peut-être une rumeur sur une amie, ou je lis quelque chose de choquant au sujet d’une personne. La tentation est forte de réagir dans l’indignation ou la déception. Mais parfois, il faut prendre le temps de vérifier les faits. Et dans l’attente, je peux choisir de prier et demander à Dieu Sa sagesse. Je crois vraiment que Dieu honore la vérité, même si parfois un mensonge paraît plus simple, plus populaire, ou plus facile à croire.
Alors, quand je lutte dans ma journée avec une pensée — à propos de Dieu, de moi-même, d’une autre personne ou de mes circonstances — je dois me poser les questions de Philippiens 4:8 : Est-ce que cette pensée est vraie ? honorable ? juste ? pure ? aimable ? Est-ce qu’elle mérite l’approbation ? Est-ce qu’elle est vertueuse et digne de louange ? Si ce n’est pas le cas, alors il faut que je creuse, que je réoriente mes pensées selon la Parole, ou que je cherche les faits, avant de laisser mes paroles, mes actions ou mes émotions prendre le dessus.
C’est tellement mieux de commencer par nos pensées que de devoir réparer les dégâts causés par des paroles blessantes, des gestes irréfléchis ou des émotions mal gérées.
Attention, j’ai dit “mieux”, pas “plus facile.” Parce que tout ce qui en vaut la peine demande un effort. La Bible nous le rappelle dans 2 Corinthiens 10:3-5 :
« Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. »
Passons à l’action
Une fois que nous commençons à penser juste, en prenant en otage nos pensées — sur Dieu, sur nous-mêmes, sur nos circonstances — alors nos actions suivent. Philippiens 4:9 le dit bien :
« Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. »
Ce n’est pas suffisant de savoir ce que nous devrions penser. Il faut que nos pensées guident nos actions. Par exemple, savoir que Dieu est juste, c’est une vérité. Mais il faut encore que je laisse cette vérité inspirer mes actions. Je vais donc chercher à agir avec justice, à refléter Son caractère dans ma vie. Mais je ne peux pas agir avec justice si, en secret, je nourris des pensées que Dieu n’est pas toujours juste. Cette pensée-là doit être amenée captive à Christ, remplacée par la vérité, pour que mes actions suivent.
Et les bénéfices de cette discipline sont immenses. Le passage en Philippiens 4 se conclut par une promesse incroyable au verset 9 :
« Et le Dieu de paix sera avec vous. »
Dieu Lui-même est avec nous. Et avec Lui, Sa paix. Alors, nous pouvons vivre des vies calmes, joyeuses, fécondes, pleines de bonnes actions qui honorent le Seigneur et font avancer Son œuvre.
Alors, tu penses à quoi aujourd’hui ? C’est la question que je me pose chaque matin en ouvrant mon journal intime. Parce que chaque jour, mes pensées ont besoin d’être renouvelées. Comme l’air de ma maison peut rapidement s’imprégner des odeurs de la vie quotidienne, mes pensées peuvent s’encombrer et se mettre à “sentir mauvais.” Oh, combien j’ai besoin de l’air frais de la Parole de Dieu et de Son Esprit pour purifier mon esprit, afin de vivre une journée qui plaise au Seigneur.
Merci d’avoir pris ce temps avec moi aujourd’hui. À la prochaine !







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